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Faut-il avoir de l'ego ?

fredbruneau74

L’ego, ce mot si souvent utilisé, tantôt pour flatter, tantôt pour critiquer. Il est omniprésent dans notre langage et dans nos vies, mais le comprenons-nous vraiment ? Derrière ce terme se cache une part essentielle de notre être, une facette qui, lorsqu’elle est bien équilibrée, peut devenir une force, mais qui, lorsqu’elle est mal comprise ou laissée sans contrôle, peut devenir un véritable poison.


Avoir de l’ego, c’est avant tout se reconnaître une valeur. C’est savoir qu’on compte, qu’on a quelque chose à offrir au monde. Sans un minimum d’ego, comment pourrions-nous nous lever le matin, relever des défis, oser dire "oui" à une opportunité ou "non" à ce qui ne nous convient pas ? L’ego nous pousse à progresser, à apprendre, à nous dépasser. Il est cette petite voix qui nous dit : "Tu peux le faire".


Mais l’ego est aussi une bête capricieuse. Trop nourri, il devient envahissant, aveuglant. Il nous persuade que nous sommes le centre de tout, que nos idées valent plus que celles des autres, que nos désirs doivent primer. Il étouffe l’écoute, la compassion, et finit par isoler. Nous avons tous croisé des personnes prisonnières de leur propre ego, incapables de reconnaître leurs torts, obsédées par leur image ou leur réussite. Et nous avons peut-être, parfois, reconnu ces traits en nous-mêmes.


Alors, faut-il rejeter l’ego pour éviter de tomber dans cet excès ? Pas nécessairement. L’ego, comme tant de choses dans la vie, n’est ni bon ni mauvais en soi. Tout dépend de l’équilibre. Imaginez-le comme une boussole intérieure : il nous aide à nous orienter, mais il ne doit pas devenir le seul guide. Un ego sain nous permet de poser des limites, de dire "je mérite mieux", mais aussi de reconnaître nos erreurs et de faire preuve d’humilité.


La clé réside dans la conscience de soi. Prendre le temps de se demander : "Pourquoi ai-je réagi ainsi ? Mon ego me sert-il ou me dessert-il en ce moment ?" Ce dialogue intérieur, loin d’être une faiblesse, est un signe de maturité. Il nous permet de garder notre ego à sa juste place : un compagnon de route, pas un tyran.


Et si l’on osait voir l’ego autrement ? Non comme une source de conflit, mais comme une opportunité de mieux se connaître et de s’élever. Car après tout, avoir de l’ego, c’est simplement être humain.



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