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Les neuromythes

Introduction

Les neurosciences fascinent. Elles intriguent. Elles font vendre. Mais elles sont aussi victimes d’une chose très humaine : la simplification excessive .Depuis des années, des croyances fausses sur le cerveau — les neuromythes — circulent partout : en entreprise, en coaching, dans l’éducation, dans le sport… et même dans le développement personnel.

Le problème ?Ces mythes sont séduisants, mais ils faussent notre compréhension du mental et empêchent parfois d’adopter les bonnes stratégies de progression.

Dans cet article, on démêle le vrai du faux.

 

Qu’est-ce qu’un neuromythe ?

Un neuromythe est une croyance erronée sur le fonctionnement du cerveau, souvent issue :

  • d’une mauvaise interprétation d’études scientifiques,

  • de métaphores prises au pied de la lettre,

  • ou de simplifications trop séduisantes pour être vraies.

Les neuromythes donnent parfois l’impression d’être “scientifiques”, mais ils reposent rarement sur des preuves solides.

 

Les neuromythes les plus répandus

1. “On n’utilise que 10 % de notre cerveau”

Ce mythe est probablement le plus connu. En réalité, les imageries cérébrales montrent que toutes les zones du cerveau s’activent selon nos actions. On utilise 100 % du cerveau… mais pas tout en même temps.

2. “Le cerveau gauche est logique, le cerveau droit est créatif”

Cette image est séduisante, mais fausse. Les deux hémisphères travaillent ensemble, en réseau. Il n’existe pas de “profil cerveau gauche” ou “cerveau droit”.

3. “On apprend mieux selon son style (visuel, auditif, kinesthésique)”

Les fameux “styles VAK”.Beaucoup y croient, très peu d’études les confirment. Adapter l’enseignement au “style” n’améliore pas réellement l’apprentissage. Ce qui marche vraiment : multiplier les modalités.

4. “Le cerveau est figé à l’âge adulte”

Faux. La neuroplasticité permet au cerveau d’apprendre, d’évoluer et de créer de nouvelles connexions toute la vie.

5. “La mémoire fonctionne comme un disque dur”

On ne stocke pas des fichiers. On reconstruit des souvenirs. Cela explique les oublis, les déformations, et pourquoi deux personnes peuvent “se souvenir différemment” de la même scène.

6. “Les émotions empêchent de réfléchir”

Les émotions ne bloquent pas la réflexion : elles orientent, mobilisent et guident nos décisions. La clé n’est pas d’éteindre l’émotion, mais de mieux la réguler.

7. “On peut faire du multitâche”

Le cerveau ne gère pas deux tâches cognitives exigeantes en même temps. Il bascule de l’une à l’autre très vite, ce qui crée de la fatigue mentale et une baisse de performance.

 

Pourquoi ces neuromythes posent problème ?

Parce qu’ils :

  • simplifient à l’excès le fonctionnement réel du mental,

  • créent des croyances limitantes,

  • empêchent d’utiliser les bonnes stratégies de performance,

  • donnent une fausse impression de “compréhension scientifique”.

En préparation mentale comme en coaching, démystifier ces idées fausses est un vrai atout pour mieux accompagner.

 

Ce que disent vraiment les neurosciences

Les sciences cognitives modernes montrent que :

  • le cerveau fonctionne par réseaux,

  • il est plastic,

  • il est influencé par l’émotion,

  • l’attention est limitée,

  • l’apprentissage dépend de la répétition, de l’engagement, et des retours d’expérience,

  • le mental n’est pas une “boîte noire magique”, mais un système dynamique en évolution.

C’est exactement ce que la préparation mentale moderne met en pratique.

Conclusion

Pour progresser — en sport, en entreprise ou dans la vie personnelle — il vaut mieux s’appuyer sur des faits scientifiques éprouvés que sur des idées séduisantes mais fausses.

Démystifier les neuromythes, c’est :

  • mieux comprendre comment fonctionne vraiment le cerveau,

  • éviter les pièges du pseudo-scientifique,

  • et ouvrir la voie à une préparation mentale plus efficace.


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